COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DIMANCHE 12 JANVIER 2025
Le déni climatique de Donald Trump ne doit pas affaiblir la lutte contre le réchauffement climatique.
Onze morts à ce jour, des centaines de personnes blessées, 130 000 évacuées, plus de 90 km2 réduits en cendres, six foyers encore actifs : un ouragan de feu s’est abattu sur Los Angeles et la Californie mardi dernier, faisant vivre un enfer à la population.
Le Parti socialiste adresse ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées et tout son soutien aux nombreuses victimes, en particulier celles qui ont ont tout perdu dans les flammes ainsi qu’aux 1 200 ressortissants français directement frappés par ces incendies. Il salue l’engagement des pompiers et des secours qui agissent dans des conditions périlleuses.
Nous déplorons que ce drame, non sans précédent mais d’une ampleur inédite, qui devrait rassembler toutes les forces dans l’appui aux secours et aux victimes, soit l’occasion pour Donald Trump et ses soutiens de se vautrer dans le mensonge et la polémique stérile, destinée à manipuler la peur légitime de la population à son propre profit. Oubliant les incendies dramatiques sous son mandat, inventant l’existence d’une déclaration de l’eau qui n’a jamais existé, ne proposant qu’une mesure concernant la distance de plantation des arbres, le Président américain élu affirme en outre que le dérèglement climatique n’a aucun rôle dans le drame qui se joue, continuant à soutenir des décisions politiques qui vont à l’encontre des préconisations pour faire face à cet immense défi.
Son engagement à réduire les budgets alloués aux administrations environnementales fait craindre par ailleurs un affaiblissement de la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier dans des territoires fragilisés comme en Californie. Or, les expertes et experts sont formels : le dérèglement climatique a bien agi comme un accélérateur et un amplificateur de ces phénomènes extrêmes.
L’urgence, bien entendu, est au secours et au soutien des personnes touchées par cette tragédie. Les politiques publiques devront pourtant, pour éviter au maximum qu’un tel scénario ne se reproduise, tenir compte de ses enseignements.
Des mesures utiles peuvent être prises rapidement : ne pas réduire les moyens des secours et de la santé que la droite n’a de cesse de couper ou de démanteler partout où elle se trouve au pouvoir ; veiller à un aménagement du territoire qui tienne compte des risques ; penser une politique urbaine contraignante pour les éviter, en limitant en particulier l’étalement urbain et l’installation des habitations à proximité des forêts, par exemple. Nous avons vu, au fil de l’histoire, comment l’analyse des grandes catastrophes (incendies, épidémies…), a permis des changements salutaires pour protéger les personnes… Pourquoi ce qui a été possible jusqu’ici ne le serait plus au XXIe siècle ?
Enfin, si l’on souhaite agir efficacement, on ne peut sérieusement réclamer toujours plus de moyens de réparation sans s’attaquer sérieusement aux causes. Les principales sont connues : combustion des énergies fossiles, déforestation, utilisation de produits polluants. Il s’agit donc en premier lieu de l’activité d’entreprises, qu’il faut encadrer, et non d’une contrainte sur les ménages et les familles en particulier les plus fragiles. Les expertes et experts du GIEC et la communauté scientifique nous l’affirment avec preuves à l’appui : il est encore temps d’agir, de nous engager efficacement dans les changements nécessaires.
Alors que 2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser le seuil de 1,5 C de réchauffement climatique, le Parti socialiste s’engage résolument dans cette voie, pour la protection de toutes et tous, aujourd’hui et demain, en agissant pour maintenir des moyens de protection de la population suffisants et pour lutter contre le dérèglement climatique.
Nathalie Sarrabezolles, Secrétaire Nationale à l’environnement
Bertrand Cavalerie, Secrétaire National Adjoint aux biens communs.
Olivier Faure, Premier Secrétaire du Parti socialiste